Volume sorti en septembre 2016.
Né d’une recherche collective, ce dossier se propose d’explorer les débats qui ont marqué l’époque moderne autour de la notion de superstitions et ce qui relève de l’excès en matière de croyance. Comment déterminer le moment à partir duquel on peut parler d’un « trop croire » ?
Plutôt que d’explorer le moment où certaines (in)croyances ou affirmations sont devenues possibles, les auteurs cherchent ici à comprendre quand et pourquoi des énoncés ont fini, entre la fin de la période médiévale et le triomphe des Lumières, par devenir inacceptables.
Si ce qui est crédible relève d’un accord sans cesse remis en question, quels acteurs, quels processus sont à l’œuvre ? Est-il possible d’identifier les discours qui ont fait évoluer les limites admises, au-delà desquelles commence ce qui est considéré comme un excès en terme de croyance ? Des ruptures ou accélérations, des différences géographiques sont-elles observables ? Quelles pratiques sont mobilisées pour diffuser et faire accepter tacitement au plus grand nombre les limites de ce qui peut être cru ?
En somme le dossier pose la question plus générale des rapports de l’homme à la croyance et à la religion, et de la place de la raison. Il nous propose des interprétations inspirées par le croisement d’approches historiques et anthropologiques.